Se coucher ou sur-relancer au poker
Stratégie

Quand faut-il se coucher ou relancer?

C’est un sujet qui revient régulièrement dans les questions que nous recevons par mail et que nous avons abordé quelque fois sur King of Poker. Cependant, comme il s’agit d’une question importante, nous avons décidé de vous donner quelques pistes pour savoir quand il faut vous coucher et quand il faut relancer.

Notre postulat de base est qu’il faut toujours relancer au poker, que cela soit pour tester les adversaires, gagner le coup et surtout, ne pas se laisser embarquer dans un coup non maîtrisé.

Quelques conditions à prendre en compte

En effet, on ne peut pas se contenter de jouer de manière passive une fois qu’on décide d’entrer dans un coup. Si c’est votre habitude, vous allez souvent être contraint de coucher votre main. D’un autre côté vous pouvez relancer, ce qui implique des risques, cependant il s’agit de la stratégie la plus payante car vous donnez le rythme sur le long-terme.

Nous vous invitons à lire notre article sur l’agressivité au poker, qui aborde également ce sujet de la relance et qui donne des pistes sur les avantages de cette technique de jeu.

Nous avons donc listé ici quelques conditions afin de savoir si vous devez plutôt vous coucher ou sur-relancer.

  • Nombre de joueurs : Le pot doit être disputé par au moins trois joueurs. Sur-relancer en heads-up, va rapidement terminer en all-in.
  • Les mises : Une mise doit être effectuée avant vous. De toute évidence, vous ne pouvez pas surrelancer ou vous coucher à moins qu’il y ait déjà une relance, mais soyons clair.
  • Le call : Personne ne doit avoir suivi entre vous et le joueur qui a misé. Vous êtes le suivant à agir après la relance. Si, cependant, quelqu’un a suivi mais que vous pensez que tous les autres critères sont respectés, vous pouvez estimer que c’est une situation où vous pouvez sur-relancer ou vous coucher, mais cela n’a rien d’obligatoire.
  • La main : Vous devez avoir des raisons de croire que vous avez la meilleure main ou que vous donnez l’impression de l’avoir. Ici les stratégies de bluff peuvent vous aider. Si vous êtes sur un tirage, sur-relancer réduira votre côte au pot puisque vous y mettrez plus d’argent et que vous éliminerez des joueurs.
  • La position : Il doit y avoir des joueurs après vous qui pourraient toucher des mains plus fortes que la vôtre. Si vous avez une main imbattable, vous n’êtes pas obligé de sur-relancer et vous coucher serait une très mauvaise idée, cela va de soit.

Pour illustrer tout cela, voici deux exemples.

Exemple 1

Rappelons que limper au poker se dit d’un joueur qui ne relancera pas pour sous-jouer une main forte.

Imaginons que vous êtes en pleine session de cash-game en Texas Hold’em. Vous êtes de petite blinde et trois joueurs ont limpé. Vous avez une paire d’As, AsAd, en main et vous relancez. Les trois adversaires suivent.

Le flop s’ouvre sur 9s9c6h. Vous misez, un joueur suit votre relance, les deux autres se couchent.

Au turn, un troisième 9 tombe, ce qui nous donne 9s9c6h9h. Ici vous allez devoir utiliser les tells pour tenter de savoir quel type de joueur vous avez en face de vous. D’après cette manière de jouer, votre adversaire pouvait très bien avoir une main comme 10h7h, pour un tirage quinte ventral ou pour une main qu’il aurait sous-jouée pour que les autres joueurs restent dans le coup.

Quoi qu’il en soit, vous devez checker au turn pour sauver une mise.

Si votre adversaire mise, vous pouvez suivre, mais relancer vous exposerai à de gros risques, quand bien même vous avez déjà un full. Ici, pour qu’il puisse remporter le coup, il lui faudrait un carré, ce qui sous-entends qu’il aurait un 9 en main.

Quelles étaient donc les possibilités qui s’offraient à vous?

  • Si il avait un 9, il valait mieux suivre au lieu de relancer. Suivre, sans risquer de perdre trop gros, vous aidera à estimer la qualité du joueur, de son jeu
  • Si vous relancez et que votre adversaire à un 9, il ne suivra pas, il vous relancera certainement
  • Si votre adversaire retourne un jeu inférieur, comme une petite paire servie et qu’il pensait avoir la meilleure main, alors il aurait du relancer. Dans le cas contraire, s’il pensait avoir une main inférieure, il aurait du se coucher.

Exemple 2

Toujours en petite blinde, vous découvrez une paire de rois, KhKd. Deux joueurs en début de parole ont limpent, celui au bouton relance. Tous ses adversaires ont suivent.

Sur un flop favorable 9s4h4s, vous misez, un des limpers suit et le joueur au bouton sur-relance. Dans cette configuration, il soupçonne le limper d’avoir un tirage et qu’il a donc suivi pour voir le turn.

Quand le second 3c tombe, vous misez et les deux autres joueurs restants suivant.

La river offre un 8s, ce qui donne un board avec 9s4h4s3c8s . Vous avez toujours votre paire de rois, KhKd.

Craignant un tirage couleur, vous checkez et vos adversaires aussi. Le limper l’emporte avec 10s7s.

Ce qui me pose un problème, c’est son call au flop. Il a misé avant d’être callé et sur-relancé. C’est une situation classique où il faut relancer à nouveau ou se coucher. Beaucoup de joueurs suivent dans ce genre de situations pour voir si une grosse carte ne va pas tomber au turn. Mais ce n’est pas la bonne manière de jouer.

Ce qu’il faut, c’est faire payer le plus possible l’adversaire qui est sur un tirage. Ici, vous devriez effectuer un 4-bet. Si vous êtes suivi et qu’une carte quelconque tombe, vous devez encore miser pour faire payer à nouveau les tirages.

Pour gagner au poker, il faut toujours tirer profit des petits avantages, et cet exemple l’illustre parfaitement.

Crédit Photo: Rickdut

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